Alimentation

Description

Avoir une saine alimentation en cohérence avec le Guide alimentaire canadien est important pour  favoriser une bonne santé, réduire le risque de maladies du cœur, de diabète de type 2 et d'autres problèmes de santé.

Les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) montrent qu’une proportion significative de la population ne respecte pas les recommandations du Guide alimentaire canadien, surtout pour la consommation de légumes, de fruits et d’aliments à grains entiers (ex. : quinoa, riz brun, etc.).

Une alimentation saine est constituée d’aliments variés et donne priorité aux aliments de valeur nutritive élevée sur le plan de la fréquence et de la quantité.

En plus de leur valeur nutritive, les aliments qui composent une saine alimentation ont une valeur gastronomique (goût, préférence, etc.), culturelle (traditions, respect des valeurs, etc.) et affective (souvenirs, émotions, etc.) et sont consommés dans un contexte convivial et en bonne compagnie.

Considérant qu’une saine alimentation contribue au développement optimal des individus tout en favorisant leur santé et leur bien-être, il est essentiel de rendre les choix alimentaires sains faciles et attrayants.

La science indique qu’il est difficile d’améliorer la qualité de l’alimentation lorsque toute la responsabilité de faire de bons choix incombe au consommateur. Pour faciliter les choix alimentaires sains, la création d’environnements qui favorisent une saine alimentation est reconnue comme une stratégie prometteuse. Par exemple, on peut faciliter l’accès aux aliments sains en les intégrant à l’offre alimentaire lors d’événements spéciaux ou ajouter des fontaines d’eau dans les parcs pour faciliter ce choix lorsque des citoyens ont soif.

Selon Santé Canada, l’insécurité alimentaire, c’est « l’incapacité de se procurer ou de consommer des aliments de qualité en quantité suffisante et qui sont acceptables selon la société ».

L’insécurité alimentaire touche la région de Lanaudière et plus particulièrement les personnes dont le revenu est plus faible. Il est donc essentiel de mettre en place des politiques et des services d’aide alimentaire afin de favoriser l’accès à une alimentation saine et abordable pour tous, en particulier dans les zones plus isolées ou rurales.

Des actions doivent être entreprises pour améliorer l’accès à des aliments frais, locaux et abordables, par exemple en soutenant les jardins potagers, en facilitant l’accès aux épiceries, et en favorisant la distribution de paniers alimentaires nutritifs. La collaboration avec les organismes communautaires et les différents paliers gouvernementaux peut aider à réduire les écarts en matière de sécurité alimentaire, c’est-à-dire à s’assurer que les personnes moins favorisées puissent aussi avoir accès à ces aliments.

Le concept de sécurité alimentaire est défini comme suit :

  1. Chacun a, à tout moment, les moyens tant physiques qu’économiques d’accéder à une alimentation suffisante pour mener une vie active et saine.
  2. L’aptitude de chacun à se procurer des aliments.
  3. L’accès à une information simple, fiable et objective qui permet de faire des choix éclairés.
  4. Les aliments proprement dits sont satisfaisants sur le plan nutritionnel et acceptables sur les plans personnel et culturel.
  5. Les aliments sont obtenus d’une manière qui respecte la dignité humaine.
  6. La consommation et la production d’aliments reposent sur des valeurs sociales à la fois justes, équitables et morales.
  7. Les aliments sont produits et distribués d’une manière respectueuse d’un système alimentaire durable.  

L’alimentation durable est une alimentation viable sur le plan économique et social, qui protège l’environnement, la santé et la diversité culturelle.

Quelques conseils pratiques pour favoriser une alimentation durable :

  • Choisir les aliments locaux et de saison, qui ont un impact écologique moindre en termes de transport, production, transformation et emballage;
  • Réduire la consommation de viande : diminuer la consommation de viande, en particulier la viande rouge et transformée, est bénéfique pour la santé et l’environnement. Il est conseillé de choisir des protéines végétales telles que les légumineuses ou le tofu ou des sources de protéines animales plus durables comme le poulet, les œufs ou le poisson issu de la pêche durable.
  • Réduire le gaspillage alimentaire : planifier les repas, conserver correctement les aliments et réutiliser les restes.

La collaboration entre les citoyens, les autorités locales et les organismes communautaires est essentielle pour mettre en pratique ces conseils de manière durable et équitable.

En soutenant des pratiques alimentaires durables, la population de Lanaudière peut améliorer sa santé individuelle et collective, tout en contribuant à la préservation de l’environnement.

Recommandation et conseils

Se nourrir sainement est important à tous les moments de la vie, en commençant par la grossesse. En plus de répondre aux besoins de la maman, l’alimentation doit répondre à ceux du bébé. Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans est un guide pratique à consulter pour plus d’information notamment en lien avec l’alimentation pendant la grossesse.

Pendant les 6 premiers mois de vie du bébé, il est recommandé de le nourrir uniquement avec du lait maternel, sans ajout d'eau, de jus, de céréales ou de tout autre aliment solide ou liquide. Ensuite, il est souhaitable d’introduire des aliments et de poursuivre l’allaitement jusqu’à l’âge de 2 ans et plus.

En effet, vers l’âge de 6 mois, les besoins nutritifs pour grandir et bien se développer changent, donc il devient nécessaire d’introduire des aliments. Pour débuter, il est essentiel d’offrir des aliments riches en fer tels que des céréales pour bébés enrichies de fer, de la viande, du tofu, des légumineuses, des œufs et de continuer avec une variété d’aliments nutritifs. Puisque les légumes et les fruits sont des aliments riches en vitamine C et que cette vitamine aide à absorber le fer dans les aliments d’origine végétale, c’est une bonne idée d’en inclure au menu du bébé.

L’introduction des aliments est une étape nutritionnelle importante pour l’enfant. C’est un moment d’explorations, de découvertes et d’apprentissages qui devrait se faire dans le plaisir. Lors de cette période et jusqu’à quatre ans, il faut porter une attention particulière aux aliments à risque d’étouffement (aliments petits, durs, ronds, lisses et collants) et d’intoxication alimentaire (miel - pour les enfants de moins d’un an, germes crus, etc.).

Grossesse :

Allaitement:

Nourrissons :

Étouffement et intoxication alimentaire :

À partir du moment où l’enfant est en contact avec des aliments, il construit, avec les expériences du quotidien, ses habitudes alimentaires. La responsabilité des parents est de proposer une offre alimentaire variée et nutritive, même si les aliments proposés ne sont pas toujours bien acceptés par les enfants.

Contexte de repas | Partage des responsabilités :

Les parents ont la responsabilité d’offrir un contexte de repas sécurisant, rassurant et structurant, sans toutefois être rigides, afin de permettre à leur enfant une certaine autonomie pour expérimenter. Il est important de faire confiance à l’enfant. L’adulte doit s’assurer de créer une ambiance agréable où il fait bon manger.

Pour que les repas soient des moments agréables, la participation de l’enfant aux décisions est importante afin qu’il se sente un peu plus en contrôle. Que ce soit lors des achats, de la planification du menu ou de la préparation des repas et des collations, chaque étape est une opportunité d’apprendre.

De plus, si chacun respecte ses rôles et responsabilités en lien avec l’alimentation, on s’assure de diminuer les sources de conflit.

Le rôle de l’adulte est de déterminer :

  • : le lieu des repas et des collations;
  • Quand : le moment des repas et collations;
  • Quoi : le choix final des aliments et des repas qui seront servis.

Ainsi, on s’assure d’offrir à l’enfant une structure réconfortante. De plus, en variant les aliments offerts, on s’assure de contribuer au développement de ses goûts.

L’enfant détermine :

  • Combien : la quantité de chaque aliment qu’il mangera, selon son appétit et ses préférences.

S’il est en âge de le faire, laisser l’enfant se servir la quantité qu’il veut dans son assiette. Cela va lui permettre d’être à l’écoute de ses signaux de faim et de satiété (signal qu’on n’a plus faim), en plus de l’aider à développer une relation saine avec la nourriture.

Si l’enfant ne termine pas son assiette, il ne faut pas le forcer à manger davantage. Lorsque l’enfant est forcé à manger des aliments qu’il refuse, cela peut représenter pour lui une punition. Il risque même de moins aimer cet aliment. Utiliser les aliments comme récompense ou punition risque de nuire à la relation de l’enfant avec la nourriture. Les enfants sont souvent plus attirés par ce qui est interdit.

Pour tout enjeu particulier en lien avec l’alimentation d’un enfant ou pour en savoir plus: Alimentation des enfants

Image corporelle positive 

Dès le tout jeune âge, l’enfant doit être en mesure de reconnaître ses signaux de faim, de soif, de « j’en ai assez » et de les respecter afin de développer une relation positive avec les aliments et une saine image corporelle. L’entourage de l’enfant, autant ses jouets, ses livres, que ce qu’il regarde sur les écrans, doit être rempli d’une variété de formats corporels. L’enfant doit être exposé à la variété des corps et comprendre que chaque personne est unique.

Il n’y a pas de doute, l’adolescent ne fera pas toujours les choix alimentaires que ses parents souhaiteraient. Cela fait partie de ses apprentissages. Il faut être persévérant et viser les impacts à long terme des interventions visant de meilleurs choix alimentaires.

Il est possible de poser quelques gestes concrets à la maison pour influencer un adolescent dans ses choix alimentaires :

  • L’inclure dans la préparation des repas, pour entre autres développer ses compétences culinaires, l’aider à faire des choix d’aliments nutritifs et connaître les techniques sécuritaires de préparation des aliments.
  • Faire de l’heure des repas un moment agréable en famille — les repas et les collations sont des occasions idéales pour passer du bon temps en famille, rire et s’amuser, tout en étant dans le moment présent et sans écran.
  • S’assurer qu’il y ait toujours des options nutritives de collations (fruits frais sur le comptoir, légumes lavés et coupés au frigo, fromage, maïs soufflé assaisonné, etc.).
  • Avoir toujours en réserve des aliments nutritifs pour ses lunchs et les repas.
  • Faire de l’eau la boisson de choix. Offrir aux jeunes de l’eau tout au long de la journée. Remplacer les jus de fruits purs à 100 %, les boissons aux fruits, les boissons gazeuses et les autres boissons sucrées par de l’eau (l’eau, la boisson de choix pour s’hydrater).

Pour en savoir plus sur l’alimentation des adolescents: Saine alimentation des adolescents

Image corporelle

L’adolescence est une grande période durant laquelle le corps change. Il est possible de noter une augmentation des préoccupations des jeunes autour de leur image corporelle pendant cette période. Pour en savoir plus sur cet enjeu, le site du groupe Équilibre est une source d’information fiable sur le sujet, dont l’article Puberté : comment aider mon enfant à apprécier son corps en changement? 

Recommandations pour une alimentation saine

Le Guide alimentaire canadien fournit des lignes directrices pour favoriser une alimentation saine. Les principales recommandations incluent :

  • Consommer une variété d’aliments;
  • Limiter les aliments transformés et riches en sucre, sel et graisses saturées;
  • S’hydrater suffisamment, idéalement avec de l’eau;
  • Se rappeler que l’alimentation c’est aussi : cuisiner plus souvent, prendre conscience de ses habitudes alimentaires, savourer les aliments, le contexte des repas en bonne compagnie.

Il est important pour les aînés d’accorder une attention particulière à leur alimentation, en raison de défis spécifiques qu’ils peuvent rencontrer :

  • Avec l’âge, des changements peuvent affecter leur appétit, leur capacité à mâcher, leur goût et leur digestion, rendant parfois l’alimentation moins plaisante et plus difficile;
  •  Certains aînés souffrent de maladies chroniques (diabète, hypertension, ostéoporose, cancer, etc.) ce qui demande une alimentation spécifique et contrôlée;
  • Certains aînés ont tendance à ne pas consommer suffisamment de légumes et de fruits, d’aliments riches en fibres ou d’aliments protéinés et cela peut entraîner des manques nutritionnels, une perte de poids, une dénutrition, une fragilité et un risque plus élevé de maladies chroniques;
  • L’isolement social, les contraintes financières, les difficultés d’accès à des aliments sains, ainsi que la perte d’autonomie dans la préparation des repas sont des facteurs qui peuvent affecter la qualité de l’alimentation des aînés.

Le Guide alimentaire canadien offre des lignes directrices pour une alimentation saine et équilibrée spécifiquement pour les aînés.

Voici quelques points clés qui s’appliquent à cette population :

  • Consommer une variété d’aliments : une alimentation diversifiée, incluant des légumes et des fruits, des protéines maigres (ex: poisson), des grains entiers et des produits laitiers faibles en gras. La diversité des aliments permet de répondre aux besoins nutritionnels. Ne pas oublier les vitamines et minéraux, comme la vitamine D et le calcium qui aident à maintenir les os solides.
  • Favoriser les aliments riches en fibres : elles permettent de maintenir une bonne digestion et prévenir les problèmes de constipation qui sont fréquents chez les aînés. Les céréales complètes, les légumineuses, les fruits et légumes devraient être inclus à chaque repas.
  • Maintenir une bonne hydratation : les aînés sont souvent moins sensibles à la sensation de soif et peuvent oublier de boire. Il faut boire suffisamment d’eau pour prévenir la déshydratation, car cela peut mener à de la confusion ou des chutes.
  • Réduire la consommation de sel et de sucre : les aliments trop salés ou sucrés augmentent le risque d’hypertension et de diabète. Idéalement, limiter les produits transformés et ajouter des herbes ainsi que des épices pour assaisonner les repas en remplacement du sel.
  • Adopter une alimentation qui répond aux besoins individuels : en fonction des conditions de santé, les aînés peuvent avoir des besoins alimentaires spécifiques. Il est alors important de suivre les recommandations de son professionnel de la santé.

Conseils pratiques pour améliorer l’alimentation des aînés

  • Planifier des repas simples, mais équilibrés : la préparation et la congélation de repas en avance, en utilisant des aliments qui viennent de tous les groupes du Guide alimentaire canadien sont une bonne méthode pour s’assurer d’avoir sous la main des repas sains et équilibrés.
  • Soutien communautaire : les programmes de livraison de repas ou les services communautaires comme les popotes roulantes qui offrent des repas équilibrés peuvent être des solutions efficaces pour lutter contre l’isolement alimentaire (manger seul).
  • Favoriser les repas en groupe : lorsque possible, encourager les repas partagés ce qui permet de briser l’isolement et encourage une alimentation plus équilibrée.
  • Manque d’appétit : pour les aînés en manque d’appétit, il est important de manger des petits repas fréquents.  Il est recommandé de consommer des protéines et des aliments concentrés en calories contenant de bons gras tels que les noix, les poissons gras, l’avocat, les huiles végétales non hydrogénées (ex. canola, olive, tournesol, etc.).
  • Sensibilisation et éducation nutritionnelle : il est essentiel de sensibiliser les aînés et leurs familles aux enjeux nutritionnels spécifiques. Des ateliers ou des conseils personnalisés sur la nutrition peuvent contribuer à améliorer les habitudes alimentaires des aînés.

Pour plus d’informations : Alimentation des aînés

Outil : Bien s'hydrater et se nourrir pour rester actif et autonome

Services dans Lanaudière

Programme Olo

L’alimentation durant la grossesse et au cours des premiers mois de vie de l’enfant est très importante. Le suivi Olo est offert aux femmes enceintes et aux familles partout au Québec. Il soutient les familles dans les 1 000 premiers jours de vie du bébé, soit de la grossesse jusqu’aux deux ans de l’enfant et offre un accompagnement par une nutritionniste et au besoin par une intervenante psychosociale ou une infirmière.

Cet accompagnement implique des rencontres avec l’intervenante où outils, astuces, vitamines prénatales et coupons alimentaires (Œufs, lait, légumes surgelés) sont remis aux familles durant la grossesse.

Où s’adresser :

Soutien en allaitement : Nouveaux parents.

Plusieurs organismes offrent des ateliers de cuisine, des cuisines collectives, de l’aide alimentaire, des popotes roulantes, des jardins collectifs et communautaires, etc.  Voir aussi le Répertoire des organismes de la Table régionale des organismes communautaires Famille de Lanaudière (TROCFL).

Pour trouver un service à la population en nutrition clinique offert par le CISSS de Lanaudière : cliquez-ici.

Pour trouver des nutritionnistes au privé sur le territoire, vous pouvez visiter le site de l’Ordre des diététistes-nutritionnistes du Québec : cliquez-ici.

Pour trouver un service aux aînés en nutrition clinique offert par le CISSS de Lanaudière : www.cisss-lanaudiere.gouv.qc.ca/liste-de-soins-et-services/liste-par-clientele/personnes-agees/  

Pour trouver un centre d’action bénévole de votre région : www.fcabq.org/centres-d-action-benevole/liste-des-centres

Pour trouver une popote roulante dans votre région : www.popotes.org/

Pour en savoir plus

Outils à l'intention des partenaires

Image corporelle positive :

  • Formation en hygiène et salubrité — volet gestionnaire offerte gratuitement aux organismes communautaires

Courriel : Sante.environnementale.CISSSLAN@ssss.gouv.qc.ca

Les Moissons de votre région 

Pour accompagner les futurs parents, en lien avec l’alimentation pendant la grossesse : Alimentation et gain de poids - Messages clés

Pour de l’expertise-conseil offerte aux municipalités sur la saine alimentation et la sécurité alimentaire, cliquez-ici.